Voyage au Chili et en Bolivie : déserts, salars et volcans des Andes

À plus de 4 200 mètres d’altitude se trouve l’Altiplano ("la plaine d’altitude"), plus haute région habitée du monde après le Tibet, qui contient une multitude de lagunes.
Entourées par les volcans de la chaîne des Andes, celles de Miscanti et de Miñiques abritent plusieurs oiseaux, dont les flamants roses du Chili, qui y viennent pour se nourrir. Ceux-ci ont d’ailleurs donné leur nom à la réserve nationale Los Flamencos, qui abrite lesdites lagunes. Dans la lagune de Cejar, vous pourrez même faire trempette.
Le contraste des couleurs entre bleu intense, turquoise, ocre et blanc fait partie des surprises qui vous y attendent.

Pour les amateurs d'étoiles, le Graal, c'est sans nul doute le désert de l'Atacama, au Chili, qui offre des conditions d'observation idéales : le ciel le plus pur au monde, une pollution lumineuse quasi inexistante, des stations d'observation à la pointe. L'Atacama recense la plus grande concentration d'observatoires scientifiques. On estime que le nord du Chili concentre 70 % de l'infrastructure astronomique mondiale.

L'Observatoire Européen Austral (ESO) est la plus importante organisation scientifique et technique intergouvernementale.
L'observatoire Paranal de l'ESO est situé à 2h30 à l'Est d'Antofagastale, au milieu de nul par, sur une montagne désertique à 2600 mètres au dessus du niveau de la mer.  C'est un des endroits les plus sec au monde. La grande altitude et l'extrême sécheresse en fait un site parfait pour l'observation astronomique. C'est le site du Very Large Telescop (VLT). Avec un ensemble de quatre yeux gigantesques de 8 mètres, sans conteste le téléscope le plus avancé au monde. Les équipes de tournage du film Quantum Of Solace y sont venues pour tourner une aventure du plus connu des agents secrets, James Bond.

Le télescope géant de Cerro Armazones aussi appelé ” The world’s biggest eye on the sky” est également un projet de ESO. Les travaux ont commencé en 2014 pour une mise en service prévue en 2024. Comme le VLT, il est équipé de miroirs, mais cette fois-ci de 39 mètres de diamètre ce qui en fera le plus grand télescope infrarouge. Il sera normalement capable de recueillir 16 fois plus de photons et donc il pourra détecter des astres qui émettent 16 fois moins de lumières que les astres découverts aujourd’hui. Sa mission, baptisée “La quête des origines” par ESO est de faire progresser de manière significative  les connaissances en astrophysique. Elle permet ainsi des études détaillées sur des sujets tels que les planètes autour d’autres étoiles, les premiers objets de l’Univers, les trous noirs supermassifs, ainsi que la nature et la distribution de la matière noire et de l’énergie sombre qui dominent l’Univers.

Certains observatoires du Chili ont été spécialement conçus pour faire découvrir le ciel aux voyageurs passionnés. San Pedro de Atacama Celestial Explorations, est l’observatoire idéal pour commencer son aventure, explorer les dernières frontières de l'univers. Le site héberge de nombreux télescopes. Le spécialiste est Alain Maury, ingénieur avec une formation en photographie. Alain Maury travaillait chez ESO et il saura optimiser votre expérience d’observation. La visite est adaptée pour faire connaissance avec des domaines de l’astronomie tels que l’observation des étoiles.

Historiquement, le Salar d´Uyuni faisait partie d'un lac salé ou "mer préhistorique intérieure", le lac Minchin, qui comprenait la plus grande partie du Sud-ouest bolivien. Avec plus de 12.000 km², il est considéré comme le désert de sel le plus grand du monde. Il ne connaît pour frontières que les chaînes de montagne et le ciel.
Le Salar offre des images uniques ! Des mirages et des effets d’optique produits par la radiation entre autres phénomènes surprenants. Il présente des îles vierges et désertiques qui abritent des cactus énormes et des floraisons étranges. Succession de paysages naturels et de formes capricieuses, il captive et ensorcelle les visiteurs.

La région de Parinacota abrite la réserve de la biosphère de Lauca. Cette réserve, classée au Patrimoine par l’Unesco en 1983, s’étend sur une superficie de 137 883 hectares comprenant le Parc national Lauca, la Réserve Nationale Las Vicuñas et le Monument Naturel Salar de Surire. On peut y observer une flore composée de "tolares" et "bofedales", champs humides, ainsi que sa faune endémique de camélidés et sa grande variété d’oiseaux d’une rare beauté, 130 espèces recensées et 21 espèces de mammifères ! Vigognes, lamas, guanacos, nandous, pumas, flamants, condors peuvent y être observés !
Au sein du Parc National de Lauca, se trouve le Lac Chungara, l’un des lacs les plus hauts du monde, situé à 4500 mètres d’altitude où s’alimente la faune locale. Au fond du lac, on peut mirer les reflets des Nevados Payachatas, formés par les volcans Pomerape et Parinacota, de plus de 6500 mètres d’altitude, ce qui donne un aperçu de la scène spectaculaire qui attend le voyageur lors de son arrivée sur le site. Vous noterez également l’influence culturelle des Indiens Aymaras que ce soit au niveau de l’architecture, des villages ou des cérémonies et fêtes traditionnelles : un syncrétisme culturel intéressant développé après la colonisation hispanique.