Depuis Purmamarca, la route s’élève en lacets, grimpant jusqu’à un col vertigineux perché à 4 170 mètres, où l’air se fait plus rare et le silence plus intense. Puis, doucement, la route serpente et descend vers un plateau d’un blanc éclatant, immaculé comme un tapis de neige éternelle : le salar de Salinas Grandes.
Ce désert minéral, vaste et mystérieux, est un miroir de la terre, résultat millénaire des sels que les pluies ont patiemment déposés dans ce bassin perché à plus de 3 300 mètres d’altitude. Ici, sous vos pas, la croûte de sel craque et scintille, un tapis fragile où l’on peut marcher et même rouler, au milieu d’une immensité blanche infinie.
Mais la lumière ici est une force pure — une clarté aveuglante que le soleil fait danser sur la surface cristalline. Il faut s’armer de crème solaire, de lunettes de soleil, et se laisser éblouir, fasciné par ce paysage qui défie le regard.
Et lorsque les pluies d’été viennent recouvrir le salar d’un mince voile d’eau, la magie opère : la blancheur se transforme en un miroir géant, où le ciel et la terre se confondent en une parfaite harmonie, un instant suspendu hors du temps.
