Lors de mon séjour à Dar Ahlam, j’ai rencontré Saïd au Food Lab, un homme dont le regard portait toute la sagesse des terres qu’il chérit. Dans ses yeux brillait une passion profonde, celle d’un homme engagé à sauver la palmeraie de Skoura. Il m’a parlé des plantes comme d’une véritable pharmacie vivante, chaque feuille, chaque racine regorgeant de vertus oubliées.
Autour de nous, les senteurs se mêlaient : thym, romarin, menthe, lavande… un parfum puissant et apaisant, presque hypnotique. Saïd expliquait avec douceur le travail minutieux qu’ils accomplissent ici — expérimenter, apprendre aux villageois à cultiver autrement, dans le respect de la nature, malgré la menace constante du manque d’eau.
Ce Food Lab, véritable laboratoire vivant de 2000 m², est un oasis d’espoir. Chaque parcelle raconte une histoire de résilience et de lien avec la terre. Saïd m’a offert un doux moment à l’ombre d’un arbre fruitier, entre la chaleur du soleil et la fraîcheur des herbes aromatiques. J’ai goûté aux légumes grillés, goûté à l’âme de cette terre, et compris combien l’engagement de Saïd est une lumière dans ce désert.