La roche est froide sous mes doigts, brute, vivante. Le silence, presque sacré, n’est rompu que par le souffle du vent et le crissement de mes pas sur la pierre.
Devant moi, les Tsingy d’Iharana s’élèvent comme une forteresse oubliée, une cathédrale minérale façonnée par le temps. Chaque arête semble taillée au couteau, chaque fissure une invitation au vertige.
Je grimpe, lentement. Les muscles tendus, le regard fixé sur la ligne de crête, je me sens suspendu entre ciel et terre.
Et puis soudain, le sommet. Là-haut, tout s’ouvre. À 360 degrés, une mer de pierre, de forêts et de collines rougeâtres s’étend à perte de vue. L’effort laisse place à l’émerveillement. Les Tsingy s’étendent comme une mer figée, entremêlée de forêts, de falaises, d’ombres.
Assis sur la roche chaude, je mesure la chance d’être ici.